Le rôle de l’école n’est pas de nourrir les enfants. Les déjeuners doivent se prendre à la maison, lors du réveil.
Comme parent, si je n’arrive pas à faire déjeuner mon enfant, je me trouve délesté d’une de mes responsabilités. Que d’autres le fassent à ma place ne fait que m’enliser dans ce processus de déresponsabilisation et mine encore un peu plus l’estime que j’ai de moi, puisqu’incapable de nourrir mon enfant. Existe-t-il quelque chose pire?
Ces gens bien veillant qui le nourrissent à ma place ne font que me marginaliser encore davantage et m’aide à m’enliser dans une dynamique visiblement défectueuse.
Je me présenterais à l’école en disant merci de nourrir mon enfant à ma place? Et l’humiliation et ses effets thérapeutiques?
Il y a beaucoup de mépris dans le caritatif.
Père, mère, votre enfant est affamé, qu’est ce qui se passe?
Une belle question à poser, je trouve. Je sortirais un cent noir pour entendre les réponses à cette question.
Pour le baume d’un petit déjeuner, non. De toute façon, il y aussi le diner, le souper et bien d’autres choses.
Un ventre vide ne dispose pas à étudier, il indispose l’école par contre, que l’école vive ce malaise et l’impasse dans lequel la pauvreté plonge.
Les petits déjeuners ne font que maintenir l’intenable.